Concevoir un site web, c’est facile. Concevoir un projet web, c’est là que tout commence vraiment.
Depuis le début de ma carrière, j’ai accompagné toutes sortes de profils : des startupeur·ses en quête de leur premier MVP, des dirigeant·es de PME convaincus qu’il leur « faut un site », ou encore des responsables com’ de grands groupes, mandatés pour une refonte qui traîne depuis six mois.
Et à chaque fois — vraiment, à chaque fois — je fais le même constat :
la personne en face de moi cherche à concevoir un site web… sans savoir qu’elle est en train de lancer un projet web.
Ce n’est pas une nuance sémantique. C’est une confusion de départ qui peut faire gagner des mois… ou tout faire dérailler.
🧠 Ce que j’entends (trop) souvent…
« C’est bon, j’ai tout confié à l’agence. Y’a plus qu’à. »
Ce que je pense très fort (mais que je dis poliment) :
👉 Non, ce n’est pas “bon”. Sans vision claire, même la meilleure agence finit par naviguer à vue.
Une agence exécute. Elle propose. Elle produit.
Mais elle ne peut pas porter à votre place les choix stratégiques qui donnent du sens au projet.
« T’inquiète, en deux requêtes sur lovable.dev, et c’est réglé ! »
Ce que j’aimerais répondre (mais j’attends la troisième réunion de crise) :
👉 Un site web ne se résume pas à générer du code. Il faut aussi générer de la valeur.
Et ça, aucune IA ne le fera sans un peu d’analyse, de méthode… et une vraie réflexion sur vos utilisateurs, vos objectifs et votre contexte.
🛑 Ces phrases peuvent sembler rassurantes. En réalité, elles masquent une chose : le déni que la conception web, c’est un projet à part entière, avec des enjeux, des arbitrages, des ressources, et un pilotage à faire.
Et c’est tout l’objet de cet article : remettre de la méthode là où trop souvent… on improvise.
La conception web, ce n’est pas un tuto : c’est un projet stratégique
On a tendance à croire que la conception web, c’est une affaire d’outils. Qu’il suffit d’ouvrir Figma, Webflow, Wix ou WordPress pour commencer. Mais non : concevoir, ce n’est pas « produire », c’est penser avant d’agir.
Un projet digital réussi suit la règle des trois U :
- Utile : il sert un objectif réel, identifié
- Utilisable : il s’intègre dans la vie de ses utilisateurs, sans friction
- Utilisé : il ne reste pas dans un coin du web, il vit et il fonctionne
Le piège, c’est de passer au « comment » sans s’assurer qu’on est clair sur le pour quoi.
Et là, désolé, mais… une maquette PowerPoint ne vous sauvera pas. 😬
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Votre valeur ajoutée n’est pas de tout faire, c’est de bien décider
Un porteur de projet n’a pas à devenir designer, intégrateur, ou dev backend à mi-temps. Sa vraie force, c’est de :
- poser une vision claire,
- savoir exprimer des besoins concrets,
- arbitrer intelligemment,
- et choisir les bons partenaires.
Mais pour ça, il faut se poser une question qu’on oublie souvent :
Quelle est ma valeur ajoutée dans ce projet web ? Et qui peut m’aider à la transformer en résultats ?
Spoiler : ce n’est pas toujours une agence. Ni un graphiste. Ni un développeur freelance à 15€/h.
C’est souvent un chef de projet web, formé pour faire le pont entre vos idées… et leur exécution.
📚 À lire aussi : Qu’est-ce que la gestion de projet web ? Stratégie, rentabilité et IA
Concevoir un site, c’est aussi réfléchir à son modèle économique
C’est l’angle mort de 90 % des articles sur la conception web. Pourtant, aucun projet n’est viable sans un minimum de réflexion business :
- Quels revenus ce site va-t-il générer ?
- Est-ce qu’il s’autofinance ?
- Quels investissements initiaux ? Quelles aides, quelles subventions ?
- Quels leviers de monétisation ? (freemium, vente directe, génération de leads, etc.)
Concevoir un site, c’est aussi concevoir comment il va s’insérer dans votre modèle économique global.
Un site web peut coûter 1 000, 10 000 ou 100 000 €. Le seul mauvais prix, c’est celui qu’on ne sait pas justifier.
📚 À lire aussi : Le cycle de vie d’un site web : de l’idée à la fin de vie
⏱️ Le temps : une ressource précieuse dans votre modèle économique
On l’oublie souvent, mais le temps passé sur un projet web, c’est :
- du temps facturé (prestataires, agences, freelance…),
- du temps mobilisé (équipes internes, porteur de projet, DG, etc.),
- et du temps perdu, parfois, à chercher des solutions qu’un pro aurait trouvées en 30 minutes.
Et ce temps, il a un coût.
La conception web, ce n’est pas juste « ce que ça coûte », c’est aussi combien de temps vous pouvez vous permettre d’y consacrer sans freiner votre activité.
🎯 Exemples concrets :
- Une semaine entière passée à faire des tests de maquettes quand un atelier avec un UX designer aurait permis de valider la bonne approche en une demi-journée.
- Trois mois à refaire le cahier des charges parce que personne n’a posé les bonnes questions au départ.
- Des réunions à rallonge sans personne pour cadrer les décisions.
🧠 Le rôle du chef de projet, ici encore, est clé :
- Il cadre le planning
- Il évite les retours en arrière
- Il maximise chaque réunion
- Il réduit la durée globale du projet tout en sécurisant la qualité
Donc oui, le temps, c’est littéralement de l’argent. Mais surtout : c’est la ressource la plus limitée de votre projet. Et bien la gérer, c’est une forme d’intelligence économique.
📚 À lire aussi : Comment gérer vos projets en période de rush ?
Se faire accompagner, ce n’est pas un luxe. C’est une stratégie.
Un bon chef de projet web n’est pas là pour « prendre le contrôle ». Il est là pour :
- poser des questions structurantes,
- sécuriser les étapes clés,
- vous faire gagner du temps (et de l’énergie mentale),
- vous aider à choisir les bons outils et les bons formats.
Et non, ce n’est pas toujours hors budget.
📚 À lire aussi : Qu’est-ce que la gestion de projet web ? Stratégie, rentabilité et IA
🧩 Voici quelques façons accessibles de vous faire accompagner :
- Utiliser une méthode clé-en-main comme Respon.site, conçue pour cadrer un MVP ou une refonte web sans tourner en rond.
Bientôt disponible : abonnez-vous à la newsletter « Perspectives digitales » pour ne pas rater la sortie. - Participer à un atelier de co-conception (💡 nos ateliers ici)
- Mettre en place un mentorat interne : apprendre en faisant, accompagné·e
- Faire appel ponctuellement à un·e chef·fe de projet web freelance expérimenté·e (sur des plateformes comme Malt ou Comet, par exemple).
Concevoir un projet web, ce n’est pas choisir un outil. C’est orchestrer un tout.
Un site web, c’est une somme d’éléments qu’il faut harmoniser :
- objectifs business
- contraintes légales (RGPD, RGAA, IA Act)
- UX et marketing
- performances techniques
- contenu, SEO, analytics
Et c’est là que le chef de projet web entre en scène :
- Il garantit la cohérence de l’ensemble
- Il pilote les intervenants
- Il priorise, arbitre, coordonne
- Il fixe des objectifs raisonnables
- Et surtout : il transforme une idée en réalité exploitable
On ne pense jamais à tout ce qu’englobe la gestion d’un projet web… jusqu’à ce qu’on le vive :
- Faire des recettes sur tous les livrables
- Communiquer avec toutes les parties prenantes
- Gérer les priorités, les imprévus, le budget, les délais
- Trouver des solutions adaptées au niveau de chacun
- Et faire une veille constante pour suivre l’évolution des outils
Franchement : pourquoi faire tout ça seul·e ?
Conclusion : arrêtons de bricoler nos projets web
On ne ferait pas les plans de sa maison dans Paint.
Pourquoi le faire pour son futur site ou application ?
La conception web est une discipline à part entière. Elle ne se résume ni à un design, ni à une stack technique. C’est un art subtil, fait de compromis intelligents, de décisions structurées, et de stratégie lucide.
Et la meilleure décision que vous puissiez prendre en début de projet…
👉 c’est de vous faire accompagner.
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