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GenAI Divide : pourquoi 95 % des projets échouent à créer de la valeur

  • IA

Tout le monde en parle. Peu en profitent. Où se joue vraiment la différence ?

Depuis deux ans, l’IA générative est devenue le sujet incontournable dans les comités de direction. Chaque semaine, une entreprise annonce son “POC GenAI”, un chatbot interne ou un assistant d’écriture dopé aux LLM. Les slides brillent, les budgets s’ouvrent, et l’impression générale est que “ne pas investir serait suicidaire”.

Et pourtant. Le rapport du MIT publié à l’été 2025 a jeté un froid : malgré 30 à 40 milliards de dollars investis, 95 % des entreprises ne constatent aucun retour financier mesurable. Seule une poignée d’acteurs (5 %) parviennent à dégager de la vraie valeur, parfois des millions. Le reste ? Des pilotes qui s’éternisent, des usages gadgets, et beaucoup de frustration côté direction.

Ce décalage porte un nom : le GenAI Divide. Un fossé entre une adoption massive et une transformation business quasi inexistante.

En tant que décideur·euse digital·e, la vraie question n’est pas “Faut-il se lancer dans l’IA générative ?”, mais plutôt : “Comment éviter de tomber dans ce fossé ?”

Décryptage | Qu’est-ce que le GenAI Divide ?


😃 Qu’entend-on par “fossé” entre usage et valeur ?

Le GenAI Divide, c’est le constat simple mais brutal : la plupart des organisations testent l’IA générative, mais très peu en retirent des bénéfices tangibles.

Pourquoi ? Parce qu’entre “jouer avec ChatGPT pour générer un texte” et “intégrer une IA qui change votre façon de travailler”, il y a un gouffre.

C’est un peu comme acheter une Tesla pour la montrer à ses voisins… mais continuer à prendre la voiture thermique pour tous ses trajets. Impressionnant en vitrine, inutile dans le quotidien.

😃 Pourquoi 95 % des projets GenAI restent des pilotes ?

Trois causes principales :

  1. Des modèles qui n’apprennent pas vraiment : manque de mémoire, incapacité à contextualiser les échanges, limites d’adaptation.
  2. Une déconnexion avec les métiers : les POC sont pensés en laboratoire, sans alignement avec les process réels.
  3. Des craintes de gouvernance : données sensibles, conformité RGPD, risque de fuite. Résultat : on expérimente, mais on ne déploie pas.

Exemple typique : une banque teste un assistant IA pour ses conseillers. Le prototype marche bien, mais jamais il n’est branché au CRM ou aux bases de données clients. Résultat : zéro impact opérationnel.

😃 Quels secteurs parviennent à franchir le cap (et pourquoi pas les autres) ?

  • Technologie et médias : déjà numériques, avec des process agiles. Ici, le GenAI booste la production de contenu, le code, l’analyse de données.
  • Industrie, santé, retail : freinés par la règlementation, la complexité organisationnelle et des coûts d’intégration massifs.

Insight clé : il n’existe pas de “recette magique” universelle. Le succès dépend moins de la technologie que de la maturité sectorielle et culturelle.

Analyse | Quels risques pour un décideur digital ?


😃 Où se perd l’argent : les coûts cachés des POC

Un POC, c’est séduisant : il rassure la direction et montre qu’on “fait quelque chose”. Mais la majorité n’aboutit jamais.

👉 Derrière un pilote raté, on trouve :

  • des licences logicielles coûteuses,
  • des consultants externes facturés au jour,
  • des heures internes mobilisées sans retour.

Selon le MIT, plus de 60 % des budgets IA partent en tests sans suite. Un vrai gouffre pour les PME.

😃 Shadow AI : quand vos équipes contournent vos process

Pendant que la direction tâtonne, les collaborateurs trouvent leurs propres solutions : ChatGPT pour rédiger des mails, Copilot pour coder plus vite.

On appelle ça la Shadow AI.

C’est pratique, mais dangereux :

  • risques de fuite de données,
  • incohérence dans la communication,
  • dépendance à des outils non maîtrisés.

Cas concret : une équipe marketing qui alimente ChatGPT avec des documents internes… et expose sans le savoir des données sensibles à l’extérieur.

😃 L’illusion de la productivité sans transformation business

Oui, l’IA générative peut accélérer des tâches : écrire un texte, résumer un document, générer une première version d’un visuel.

Mais tant que ces gains de temps ne s’intègrent pas dans un process métier repensé, ils ne créent pas de valeur durable.

💡 L’IA ne fait que libérer du temps. La vraie question stratégique est : qu’allez-vous faire de ce temps gagné ?

Focus – comment franchir (ou éviter) le GenAI Divide


😃 Faut-il encore lancer un projet GenAI en 2025 ?

Oui… mais pas pour “cocher la case IA”.

Un projet GenAI ne vaut le coup que s’il répond à un cas d’usage précis, lié à un objectif métier clair :

  • améliorer la satisfaction client,
  • réduire les délais de reporting,
  • automatiser la veille réglementaire.

Sinon, mieux vaut patienter.

😃 Quelles conditions minimales avant d’investir ?

  • Une gouvernance claire des données : savoir quelles infos peuvent (ou non) être partagées avec un modèle.
  • Un budget d’exploitation : ne pas tout mettre dans le POC, prévoir la maintenance et l’évolutivité.
  • Une implication métier forte : si l’IA est pensée uniquement par l’IT, elle sera rejetée.
  • Un partenaire lucide : pas seulement technique, mais capable de comprendre vos arbitrages stratégiques.

😃 Quand patienter, quand accélérer ? Le vrai arbitrage stratégique

Accélérer si :

  • votre secteur est déjà digital-first (médias, tech, e-commerce),
  • vous avez un cas d’usage directement lié au ROI.

Patienter si :

  • la réglementation de votre secteur reste floue (santé, éducation),
  • la culture interne n’est pas prête (forte résistance au changement).

☕ Conclusion


Le GenAI Divide n’est pas une fatalité. C’est un révélateur : la technologie avance plus vite que la capacité des organisations à l’intégrer intelligemment.

En tant que décideur·euse, votre rôle n’est pas de suivre la hype, mais de choisir les bons combats :

  • miser sur les cas d’usage à forte valeur,
  • refuser les gadgets qui n’apportent rien,
  • préparer vos équipes à travailler autrement.

L’IA générative n’est pas une baguette magique. C’est un outil puissant, à condition de l’ancrer dans vos objectifs business.

La prochaine étape ? L’IA agentique, plus autonome et contextualisée. Elle promet de réduire le fossé… mais exigera encore plus de pilotage stratégique.

En clair : mieux vaut avancer lentement mais sûrement, que de courir pour tomber dans le GenAI Divide.

👩‍💻 Je suis Carole Lavocat

Cheffe de projet web 360° — stratégie digitale, SEO, IA & conformité RGPD.
J’accompagne les pros du web à structurer leurs projets… et à bosser plus intelligemment (pas plus frénétiquement).

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